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Livres

Quel regard critique impartial peut-on porter sur la composition musicale au féminin ? La tâche est éminemment délicate mais intéresse plus que jamais aujourd’hui une société avide de redonner aux femmes la place qu’elles méritent au sein du Panthéon de l’invention musicale. Bruno Giner aborde ce sujet au prisme de leurs œuvres et de leur seule valeur artistique et musicale. Bon nombre de ces créatrices ont été injustement oubliées par une histoire de la musique écrite par des hommes, lesquels pensaient peut-être à l’instar de Brahms, qu’il « n’existera de compositrice qu’avec le premier homme qui aura mis un enfant au monde » ou, pire encore, avec l’éminent chef d’orchestre Sir Thomas Beecham déclarant de son vivant « qu’il n’y a pas de femmes compositrices, il n’y en jamais eu et il n’y en aura jamais ! ». L’invisibilité programmée des compositrices en général, étouffement qui s’est notablement accentué dans l’Europe du XIXe siècle suite au pouvoir grandissant d’une bourgeoisie phallocrate, a probablement contribué à court-circuiter une vision claire et objective d’une bonne partie de l’histoire de la musique.

Cette étude, raisonnée et inédite, cherche à retrouver un juste équilibre et de mettre en perspective certaines œuvres maîtresses encore injustement délaissées.

Editions Bleu Nuit (avec le soutien du CNL)

https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/sous-la-couverture/bruno-giner-opus-feminin-chez-bleu-nuit-editeur-9209664

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Si les treize histoires de cet ouvrage ne sont en rien ˝secrètes˝ aux yeux de quelques spécialistes (historiens, journalistes, musicologues, etc.), elles n’en demeurent pas moins peu connues, voire inconnues de la majorité du grand public, mélomanes ou même musiciens. C’est donc à eux que s’adresse plus particulièrement cet ouvrage.  

Chacune de ces histoires aborde un aspect singulier de la trajectoire de certains compositeurs emblématiques du premier XXe siècle (connus ou mal connus) à l’aune d’événements politiques, idéologiques ou socio-historiques.

     Histoire n° 1. Erik Satie : un communiste à Arcueil

     Histoire n° 2. Jdanov et le « réalisme socialiste prolétarien » versus « formalisme petit bourgeois »

     Histoire n° 3. Démocratisation culturelle : les Missions pédagogiques de la République espagnole

     Histoire n° 4. La musique prolétarienne sous la République de Weimar

     Histoire n° 5. Rodolfo Halffter : le chantre oublié du front populaire espagnol

     Histoire n° 6. Edgard Varèse : un soutien à l’Espagne républicaine

     Histoire n° 7. Webern : sympathisant nazi ?

     Histoire n° 8. Les deux orchestres de Mauthausen

     Histoire n° 9. Cap’taine Jaubert : un compositeur mort pour la France

     Histoire n° 10. Le Quatuor pour la fin du temps d’Olivier Messiaen : légendes et réalités

     Histoire n° 11. Elsa Barraine : une femme Prix de Rome, communiste et résistante

     Histoire n° 12. Kurt Weill et l’effort de guerre américain

     Histoire n° 13. Les cours d’été (Ferienkurse) de Darmstadt sur fond de guerre froide : la crise sérielle

    Editions Delatour, 2022.

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  • Nouvelle monographie consacrée à Edgard Varèse

 

Après des études d’ingénieur imposées par son père, Edgard Varèse (1883–1965) travaille la musique avec d’Indy, Roussel, Widor, R. Strauss et Busoni. Il part aux Etats-Unis en 1915 et compose son premier opus : Amériques. Varèse aura mis 15 ans pour accoucher de lui-même, 18 pour écrire la plupart de ses œuvres (d’Amériques à Density 21,5), 14 de traversée du désert et 15 autres pour terminer son œuvre et signer sa postérité (Déserts, Poème électronique, Nocturnal). Hormis une quinzaine d’œuvres abouties, la vie de Varèse est une véritable quête balisée par une succession de projets inachevés ou inaboutis. Pour autant, une imagination fertile et débordante alliée à une force de travail exceptionnelle, lui ont permis de réaliser une œuvre singulière, fulgurante et d’une modernité sans faille, encore aujourd'hui.

Editions Bleu Nuit (collection Horizons), 2021.

https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/sous-la-couverture/avec-bruno-giner-edgard-varese-1883-1965-bleu-nuit-editeur-2947338

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  • Nouvelle monographie consacrée à Kurt Weill

 

Enfant terrible de la République de Weimar avant son exil français puis américain, Weill est l'auteur d'une oeuvre abondante et prolixe. doué d'une capacité de travail phénoménale. Toujours en quête de nouveaux projets et collaborant avec des auteurs aussi importants que Bertolt Brecht, Georg Kaiser, Paul Green ou Maxwell Anderson, Weill enchaîne à un rythme effréné la création d'œuvres où apparaissent en filigrane les grands thèmes d'une pensée extrêmement cohérente : pacifisme, antimilitarisme, satire de la dictature, critique du capitalisme, du matérialisme et de la ségrégation raciale. Des deux côtés de l'Atlantique, il poursuivit sans trêve la quête d'une société meilleure, doublée du désir d'initier un jeune public à l'opéra.

Editions Bleu Nuit (collection Horizons), 2018.

https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/sous-la-couverture/bruno-giner-presente-kurt-weill-1900-1950-chez-bleu-nuit-editeur-8309930

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Ces 150 pages d'entretiens entre Bruno Giner et François Porcile, retracent l'itinéraire et le parcours du compositeur. Au fil de ces dialogues complices, le compositeur livre un éclairage sur ses choix, ses convictions et ses engagements sans faille pour la musique d'aujourd'hui : celle d'un XXI° siècle résolument éclaté artistiquement.

                  Liminaire

                  1. Pères(s) et fils

                  2. Formations plurielles

                  3. En quête d'inouï

                  4. Frapper, frotter, gratter, tapoter...

                  5. Les sons du plaisir

                  6. Sur les traces de Weimar

                  7. Pour une pédagogie active

                    Coda : retour aux sources

                                                              Editions mf, 2017 (avec le soutien de la Fondation Salabert)

 

La musique d'Erik Satie est inséparable de l'homme qu'il était, figure originale, étrange et si particulière de l'histoire de la musique de la première moitié du XX° siècle. Dilettante, obsessionnel, procédurier, imaginatif, pince-sans-rire, drôle, susceptible à l'excès, solitaire et précursseur malgré lui, Satie compose une musique simple mais non simpliste, néo-classique sans être académique. De Montmartre à la Schola Cantorum en passant par Arcueil et un engagement politique farouchement ancré à gauche, l'itinéraire de cet "enfant gâté" de la musique est tout à fait unique et remarquablement singulier, celui d'un "musicien doux et médiéval, égaré dans ce siècle" comme l'a écrit Debussy sur sa dédicace des Cinq poèmes de Baudelaire.

Editions Bleu Nuit (collection Horizons), 2016.

Coécrit avec François Porcile

Ce livre est la première étude consacrée à la musique pendant la Guerre d'Espagne. 

Les enjeux culturels et musicaux sont d'une importance capitale pour la jeune République espagnole de 1931. Vecteur éducatif essentiel, la musique permet d'éduquer le peuple et offre aussi à l'Espagne, par l'intermédiaire d'une nouvelle génération de compositeurs, le moyen de se hisser artistiquement au même niveau que les autres pays d'Europe. Le coup d'Etat de 1936, la guerre et la victoire de Franco anéantiront tous les rêves républicains. Une génération entière de compositeurs sera disséminée et prendra les chemins douloureux de l'exil. En parallèle à la musique savante, les auteurs se penchent également sur de nombreux chants, républicains ou franquistes, qui ont rythmé, accompagné ou même relaté les différentes batailles : Madrid, Teruel, Guadalajara... 

Editions Berg-International, 2015.

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Co-écrit avec Élise Petit

L'expression nazie «Entartete Musik» («Musique dégénérée») qualifie un vaste répertoire musical d'oeuvres et de compositeurs interdits et diffamés sous le IIIe Reich. L'un des symboles reste l'exposition du même nom organisée en 1938 à Düsseldorf. Au nom de la «puretéde la race», le régime nazi glorifia les maîtres de la tradition musicale allemande et bannit les musiques atonales, celles de la seconde École de Vienne (musique sérielle), les musiciens juifs, les opposants politiques et une grande partie des musiques «modernistes» du premier tiers du XXe siècle. Le jazz, le cabaret et la chanson, tantôt autorisés tantôt détournés, subirent également les conséquences de cette politique. De nombreux compositeurs furent mis à l'index, notamment Erich Wolfgang Korngold, Erwin Schulhoff, Kurt Weill ou encore Paul Hindemith, «enfant exemplaire» dans un premier temps mais qui finit par décevoir le régime. Certains réussirent à s'exiler, d'autres moururent en déportation. Mais un important catalogue d'oeuvres leur a survécu, terrible témoin de la barbarie nazie, imposant toujours un certain devoir de mémoire. Editions Bleu Nuit (Collection Horizons), 2015.

Cette courte nouvelle évoque la rencontre du peintre Balbino Giner Garcia (le grand-père de l'auteur) et du violoncelliste et chef d'orchestre Pablo Casals à l'occasion de la première édition du festival de Prades en 1950. Tous deux vivaient un exil forcé en raison de leurs engagements farouchement antifranquistes. 

L'exil, mais aussi une étroite collaboration artistique, leur ont permis de se rencontrer, de se rapprocher.

Editions Istesso Tempo, 2012.

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Au travers de la correspondance du compositeur Erik Satie, ce court texte retrace les coulisses de la création de Parade, ballet emblématique conçu par Jean Cocteau et chorégraphié par Leonid Massine pour le compte des Ballets russes de Diaghilev. Satie en écrit la musique, largement décriée à l'époque, Picasso réalise des costumes et décors, tout autant décriés pour leur cubisme débridé.

Chaque lettre reprise dans ce livre est commentée, explicitée et replacée dans un contexte relationnel qui unit (et désunit parfois) les différents protagonistes : Valentine Gross, Misia, Cocteau, Diaghilev, Picasso, Satie, Ricardo Viñes, autant de personnages hauts en couleur qui participent au microcosme artistico-mondain d'un Paris déprimé par la guerre.

Editions Berg-International, 2013.

Des premiers camps punitifs du Troisième Reich jusqu'aux usines de  mort de Treblinka et Birkenau, en passant par Buchenwald, Dachau Ravensbrück mais aussi par les camps de prisonniers de guerre, Bruno Giner relate dans cet ouvrage les diverses activités musicales omniprésentes dans l'univers concentrationnaire. En plus d'un travail de recherche rigoureux, l'auteur a pu rencontrer et s'entretenir avec d'anciens musiciens déportés ayant joué notamment dans les orchestres de Neuengamme et d'Auschwitz-Birkenau.

 

En 2011, ce livre était le premier ouvrage en France consacré à ce sujet. Une nouvelle édition, augmentée, revue et corrigée est disponible depuis 2019 aux Editions Delatour sous le titre : Musiques dans les camps nazis

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Dès le 30 janvier 1933, des milliers d'artistes et d'intellectuels ont fui l'Allemagne et la barbarie nazie. Accusés de bolchevisme culturel et taxés de "dégénérés", victimes des lois raciales, les musiciens (compositeurs, chefs d'orchestres, chanteurs, instrumentistes) ne furent pas épargnés. Face à la violence d'une épuration systématique, nombre d'entre eux se sont exilés à travers le monde. Pour d'autres, ce fut le silence intérieur, la clandestinité ou la déportation. Pourtant, certains musiciens talentueux ont préféré soutenir le régime et mettre leur art au service du IIIe Reich. Des esthétiques foisonnantes de la République de Weimar jusqu'aux orchestres des camps de concentration et d'extermination, Bruno Giner relate cette courte période de l'histoire de la musique avec clarté et précision.

Editions Van de Velde, 2006

Autour de nous, la musique est partout : dans les magasins, à la radio, à la télévision… Et nous-mêmes, nous avons tous chanté, frappé dans nos mains… La musique, je l’entends, je crois la connaître, mais de quoi s’agit-il ? A quoi ça sert ? D’où vient-elle ?
Et d’où vient cette grande diversité ? Où se joue-t-elle ? Comment la transmettre, la conserver, l’utiliser ?

Qui fait quoi dans la musique ? Comment écouter, comment jouer ? Toutes ces questions, en abordant la musique dans son ensemble, sont autant de pistes de réflexion pour écouter différemment ce que l’on connaissait déjà et partir à la découverte de ce que l’on ne connaissait pas. Après le livre… place aux sons !

Editions Autrement, 2003

« La première édition de cet aide-mémoire en 1995 avait été largement saluée par nos confrères. Le rythme des techniques musicales contemporaines, accelerando, justifie grandement une mise à jour cinq ans après.
De Acousmatique à Zone formantique, en passant par Bruitisme, Multiphoniques, Vocalité, 130 termes de techniques instrumentales ou compositionnelles, de courants, de concepts, sont définis ici avec les citations des principales œuvres où l’on peut les trouver, des exemples musicaux, une bibliographie. En annexe, plusieurs outils permettront au lecteur de poursuivre ses recherches. Un "aide-mémoire" devenu un usuel de référence, unique en son genre, à mettre entre toutes les mains, de l’enseignant à l’amateur, de l’étudiant à l’interprète confirmé. »​

Corinne Brun, Écouter Voir, janvier 2001, n°109

Editions Durand, 2000

Articles

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"La seconde mort de Beethoven", Intemporel. Bulletin de la Société Nationale de Musique, n°10 (1994), p. 1–3  

 

"Il s’appelait Schaeffer", Intemporel. Bulletin de la Société Nationale de Musique, n°16 (1995), p. 15–16  

 

"Rencontres avec Ivo Malec", in Pierre-Albert Castanet (ed.), Ivo Malec, Portraits Polychromes (Paris: Michel de Maule - Ina-GRM, 2003), p. 31–55

 

"Introduction aux Six Bagatelles Opus 9", Les cahiers du CIREM, n°42–43 (1998), p. 81–92

 

"Au-delà des antagonismes, la fin des étiquettes ?", Musica Falsa, n°3 (1999), p. 74–75

 

"Musique contemporaine française : quelques tendances", Fontes artis musicae, vol.47, n°2–3 (2000), p. 191–204

 

"La musique spectrale en dix mots", Musica Falsa, n°16 (2002), p. 75–76

 

"Les Ferienkurse de Darmstadt entre 1946 et 1949. Enjeux musicaux français en zone d'occupation américaine", in La création artistique en Allemagne occupée 1945-1949 (dir : Elise Petit), Editions Delatour, 2015.

 

"La musique dans les centres de mise à mort de L'Aktion Reinhardt", Revue Témoigner. Entre histoire et mémoire, Fondation Auschwitz, Bruxelles, avril 2017.

Bibliographie

Jean-Brice Reynard : Bruno Giner, Études de peaux (1995-2000) (Éditions online, 2006)

Francis Courtot : "Gestes, timbre et forme dans Prémices de Bruno Giner", Intemporel. Bulletin de la Société Nationale de Musique, n°6 (1993), 

 

Serge Bertocchi : "Entrevue : Bruno Giner", Saxophone, n°44 (1994), p. 10–11 

http://saxophonemes.fr/saxophonemes.fr/Yod_de_Bruno_Giner_%28entretien%29.html

 

Bertrand Dubedout : "Bruno Giner : fulgurance et gravité", La Lettre de l’off, n°7 (1996), p. 34–35

Makis Solomos : "Les Études de peaux de Bruno Giner", Percussions, n°47 (1996), p. 9–18

Pascal Contet : "Cinq Études pour accordéon et percussion de Bruno Giner", Accordéon magazine, n°14 (1996), p. 38–41

Michèle Tosi : "Bruno Giner", Notice pour le livre-disque L’Air du large (1998), p. 55–84

Clément Riot : "Rencontre : Bruno Giner", Écouter Voir, n°134 (2003), p. 25–27

Alain Pelletier : "Rencontre avec Bruno Giner", Percussions, n°25 (2008), p. 10–13

Nicolas Munck : "Bruno Giner, entre instinct et spéculation", Percussions, n°34 (2013), p. 21–25

Serge Bertocchi : "Bruno Giner, 20 ans après Yod", Revue de l'Asax, Décembre 2014

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